Jean-Jacques Dessalines (1758-1806)

Jean-Jacques Dessalines (1758-1806)

Jean-Jacques Dessalines, est né esclave en 1758 à Cornier, Grande-Rivière-du-Nord, dans la partie française de l’île de Saint-Domingue (république d’Haïti) sur la plantation Duclos, où il devint commandeur (chargé d’organiser le travail des esclaves). Il fut ensuite racheté par un Afro-descendant libre du nom de Dessalines.

Dessalines participa au soulèvement général d’août 1791, en devenant lieutenant de l’un des chefs, Jean-François Papillon.

Il suivit ensuite Papillon et Toussaint-Louverture dans la partie espagnole de Saint-Domingue (république de Saint-Domingue) lorsque les insurgés se mirent au service de l’Espagne contre la France révolutionnaire, mais esclavagiste.

Une fois l’esclavage aboli, en 1794, Dessalines suivit Toussaint lorsque ce dernier se rallia aux Français. Il devint son lieutenant.

Lorsque Napoléon Bonaparte envoya une expédition pour rétablir l’esclavage en février 1802, Dessalines combattit aux côtés de Toussaint-Louverture et se distingua lors de la bataille de la Crête à Pierrot, réussissant à soutenir pendant 20 jours un siège avec 1300 hommes contre 18 000 (dont les troupes des Afro-descendants Alexandre Sabès dit Pétion et André Rigaud) et à évacuer le fort assiégé sans se rendre, tout en causant de lourdes pertes aux Français.

Après une paix éphémère avec Leclerc, commandant de l’expédition française, Dessalines fit alliance avec Pétion en octobre 1802. Ils réussirent à vaincre les Français qui capitulèrent fin 1803 après la bataille de Vertières.

Dessalines déclara l’indépendance de l’ancienne colonie le 1er janvier 1804 et se proclama empereur d’Haïti.

Au printemps 1804, il ordonna ouvertement, comme acte fondateur de l’État haïtien, en réponse au génocide tenté par Napoléon, d’exécuter tous les Européens qui n’avaient pas quitté la colonie, à l’exception des femmes acceptant de se marier avec des Afro-descendants, des Polonais qui avaient déserté l’armée de Napoléon pour se joindre aux insurgés, des Allemands qui s’étaient installés au Nord-Ouest avant la Révolution, des professeurs et des médecins. Il y eut entre 3000 et 5000 victimes.

Dessalines voulait opérer une réforme agraire favorable aux anciens esclaves.

Ses adversaires politiques, Henri Christophe et Alexandre Pétion, le firent assassiner le 17 octobre 1806, au Pont Rouge, au nord de Port-au-Prince.

 

 

 

 

 

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