Pierre Réjon
Pierre Réjon est né, comme son ami Guibert Jean-Marie, en 1895 à La Trinité (Martinique). Alors qu’il avait été admis comme élève ingénieur à l’École des Arts et Métiers à Paris et qu’il venait de fêter ses 19 ans, il s’est engagé le 22 août 1914 au 33e régiment d’infanterie.
En juillet 1917, il devient élève pilote, dans le sillage de l’Afro-Américain Eugene Bullard, (breveté en mai 1917) et de son compatriote martiniquais André Parsemain.
Sans oublier, dans le camp d’en face, le Turc Ahmet Ali Celikten.
Pierre Réjon est breveté à son tour le 26 septembre 1917 à Istres, devenant ainsi l’un des quatre premiers pilotes militaires afro-descendants de l’histoire.
Stagiaire à Avord, près de Bourges (Cher) en octobre-novembre 1917, il devient pilote de chasse fin décembre 1917.
Affecté à l’escadrille N 160, puis N 84, où il vole sur Nieuport, il rejoint l’escadrille des Coqs, la SPA 62 en juin 1918, où il vole sur un Spad VII qu’il avait baptisé, pour se donner du courage et pour que le chance reste de son côté, Zaza, du nom de sa petite soeur Isadie Réjon, qu’il adorait.
Pierre Réjon a touché 11 avions allemands et en a abattu quatre en combat aérien.
Voici la citation à l’ordre de l’armée le concernant du 20 septembre 1918
« Pilote d’un courage à toute épreuve. Le 10 aout, au cours d’une mission à basse altitude, à 12 km dans les lignes ennemies, a engagé un combat très dur contre des adversaires supérieurs en nombre et abattu un avion allemand ».
Le sergent Pierre Réjon a été décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre.
Démobilisé, il se tua en en Guyane, à 25 ans, dans un accident d’avion.