L’Afrique est le berceau de l’humanité

L’Afrique est le berceau de l’humanité

L’Afrique est le berceau de l’humanité. L’homme tel que nous le connaissons dans sa diversité actuelle, de toutes les couleurs et avec différents phénotypes (Homo Sapiens) a évidemment des ancêtres. Les ancêtres d’Homo Sapiens apparaissent en Afrique parmi les primates il y a au moins 7 millions d’années. Mais Homo Sapiens, leur descendant, lui aussi est apparu en Afrique il y a au moins 300 000 ans et il était noir (pour des raisons climatiques évidentes).

Le premier ancêtre connu de l’homme, ou plutôt proche cousin des ancêtres de l’homme – on parle d’homininés dans le langage savant- a été surnommé Tournaï.

 

 

 

 

tournai

Tournaï vivait il y a 7 millions d’années. Ce n’était pas un singe. Il est certain qu’il se servait d’outils et probable qu’il communiquait avec ses semblables grâce à un langage articulé. Les singes étaient ses cousins, comme ils sont restés les nôtres. Bref, Tournaï, les grands singes et nous-mêmes avons un ancêtre commun, un primate qui n’a pas encore été identifié. Les restes de Tournaï furent découvert au Tchad en 2001. Il mesurait 1 mètre et pesait 35 kg.

Jusqu’au XIXe siècle, en Europe, le texte littéral de la Bible tient lieu d’explication à l’origine de l’humanité. Tout le monde croit que l’homme a été créé de manière instantanée par Dieu. En fait, le mythe de la création de la Genèse n’est qu’un symbole qu’il faut interpréter. Il tend à affirmer la supériorité de l’homme en le rattachant à un principe divin.

En 1829, un crâne est découvert en Europe. Il faut attendre 1851 pour admettre qu’il se rapporte à une espèce d’homininé, que l’on appellera Néandertal, un homininé d’il y a 300000 ans lui aussi originaire d’Afrique et cousin d’Homo Sapiens (venu d’Afrique un peu plus tard). Il est établi que Néandertal et Homo Sapiens se sont rencontrés et qu’il y a eu des unions, même si Néandertal a disparu.

En 1868, on découvre l’homme de Cro-Magnon, qui est un Homo Sapiens (descendant de l’homme sorti d’Afrique il y a environ 100 000 ans).

En 1859 Charles Darwin publie sa Théorie des espèces dont on peut déduire que l’homme résulte d’une évolution qui l’apparente aux primates.

En 1871, le même Darwin explique dans La filiation de l’homme et la sélection liée au sexe que les hommes et les singes ont un ancêtre commun et que cet ancêtre vivait en Afrique.

Il faut attendre 1924 et la découverte en Afrique du Sud de l’enfant de Tong (un Australopithèque d’il y a 2 millions d’années) pour que les recherches de la paléoanthropologie valident cette intuition. Elle est d’emblée insupportable pour les Européens car incompatible avec les théories racistes qu’ils ont inventées à partir du 15e siècle (en redécouvrant l’Afrique) théorisées au 17e siècle, et tenté d’expliquer scientifiquement à partir du 18e, tout cela pour justifier l’exploitation de l’Afrique et la mise en esclavage de ses habitants.

Les découvertes se multiplient après la 2e guerre mondiale et force est peu à peu d’admettre que l’homme vient d’Afrique. Au même moment la génétique démontre que tous les hommes sont semblables et que les prétendues races humaines n’existent pas.

En 1974 Lucy fait remonter l’humanité à 3,2 millions d’années. Et au début des années 2000 Tournaï nous renvoie encore plus loin : à 7 millions d’années. Mais toujours en Afrique.

Homo Sapiens, l’homme actuel, est le descendant d’un ancêtre commun avec le foisonnement d’homininés dont on a retrouvé et dont on retrouve encore régulièrement les traces en Afrique. Certains de ces homininés – dont les ancêtres de Néandertal- se sont répandus dans le monde il y a plus de 2 millions d’années. Ils n’ont pas de descendance.

Homo Sapiens, l’homme actuel, n’apparaît qu’il y a 300000 ans seulement. Les traces les plus anciennes en ont été retrouvées en 2015-2016 sur le site de Jebel Irhoud, à l’ouest du Maroc par une équipe animée par Jean-Jacques Hublin, de l’institut Max-Planck à Leipzig (voir revue nature jeudi 8 juin 2017). D’autres traces, moins anciennes (moins de 200 000 ans) avaient été retrouvées en Éthiopie.

L’homme n’a pratiquement pas changé depuis cette époque et rien ne porte à croire que l’Homo Sapiens panafricain, d’il y a 300000 ans était plus sot que l’homme actuel. car l’apparition d’Homo Sapiens a lieu en Afrique, même si certains paléoanthropologues aveuglés par le racisme (comme Milford Wolpoff)  s’efforcent de démontrer le contraire pour valider la théorie des races.

Homo Sapiens a un épiderme sombre, conformément à l’intuition du philosophe Schopenhauer exprimée dès 1851.

Comme leurs cousins, certains Homo Sapiens quittent l’Afrique il y a 120 000 ans et ils remplacent les homininés qui s’y trouvent déjà. Pour des raisons climatiques, la peau des Africains qui montent vers le nord où il y a moins de soleil va progressivement s’éclaircir, leurs cheveux se défriser, leur nez s’allonger et s’effiler. Bref, ils dégénèrent.

Les hommes qui restent en Afrique – qui se sont évidemment diversifiés selon les régions – gardent dans l’ensemble une peau plus sombre, un nez plus large et les cheveux crépus de leurs ancêtres.

Ainsi les Européens sont des Africains noirs qui ont blanchi. Bien sûr, on n’enseigne pas cette évidence fondamentale dans les écoles françaises où l’on représente encore dans les manuels d’histoire les hommes préhistoriques avec la peau claire et les cheveux lisses pour inculquer le racisme aux enfants. On laisse également entendre que le fait de blanchir serait une évolution. Mais l’homme n’a pas évolué en blanchissant. L’homme est noir à l’origine. Ceci étant, les races n’existent pas et tous les hommes sont frères.

Ceux qui ont des problèmes avec l’homme noir ont en fait des problèmes avec eux-mêmes: ils n’arrivent pas à accepter ce qu’ils sont.

prehistoire-racisme

Ci-dessus, une représentation raciste de l’évolution de l’homme laissant penser que l’homme ne serait devenu véritablement homme qu’en devenant blanc (et implicitement que les noirs ne seraient que des singes, ne « seraient pas entrés dans l’histoire »).

En réalité, l’homme accompli dans son évolution est noir. L’homme blanc n’en est qu’une variante non améliorée. Ni différente, ni inférieure, ni supérieure.

Et tous les hommes sont apparentés, en dépit de leurs préjugés, comme le démontrent les analyses ADN

 

 

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