Darling Légitimus (1907-1999)
Darling Légitimus (Mathilda Paruta) est originaire du Carbet (Martinique).
Ayant passé son enfance au Vénézuela, elle fait ses débuts dans le music-hall au théâtre de Champs-Élysées en 1925 dans la Revue nègre, avec Joséphine Baker et Sidney Bechet.
Elle se fait connaître sous le surnom de Miss Darling qu’elle mêlera au nom de son époux, Étienne Légitimus, fils de l’homme politique guadeloupéen Hégésippe Légitimus, pour se donner un nom de scène.
Chanteuse durant les années 30, elle mène courageusement une carrière difficile, du fait des préjugés, et réussit à faire de nombreuses apparitions au cinéma et au théâtre, où elle jouera Césaire et Jean Genêt.
La consécration lui vient sur le tard, avec le rôle émouvant de M’man Tine qu’elle interprète magistralement dans Rue Case-Nègres en 1983.
Son petit-fils, le comédien et metteur en scène Pascal Légitimus, lui a consacré un documentaire.
bande-annonce de Rue Case-Nègres
[stream flv=x:/www.une-autre-histoire.org/wp-content/uploads/2013/08/rue-case-negre-flv.flv img=x:/www.une-autre-histoire.org/wp-content/uploads/2013/08/rue-case-negres-image-video.png mp4=x:/www.une-autre-histoire.org/wp-content/uploads/2013/08/rue-case-negres-MP4.m4v embed=false share=false width=300 height=168 dock=true controlbar=over bandwidth=high autostart=false responsive=16:9 /]
2 réactions au sujet de « Darling Légitimus (1907-1999) »
Pour votre information, voici une lettre adressée, en novembre 2007, à Elikia Mbokolo. Mais aucune suite n’y a été donnée.
Elikia Mbokolo
producteur de l’émission Mémoire d’un Continent
Radio France Internationale (Rfi)
Paris.
Mon Cher Mbokolo,
Ancien fonctionnaire du Ministère de l’Economie et des Finances, je m’ intéresse en amateur à l’histoire, comme m’y engage votre collègue, Jean Chesneau dans son Du Passé faisons table rase.
J’écoute régulièrement l’émission que vous animez avec brio : Mémoire d’un continent. Et je m’intéresse plus particulièrement à l’histoire cachée des peuples africains et du monde.
Par exemple, j’ai souligné ailleurs que plusieurs générations de l’Afrique de l’Ouest (surtout la génération présente) ignorent jusqu’à l’existence de la Charte de Kurukanfuga, initiée par Soudiata Keita, pour rendre hommage à la femme après le bataille de Kirina.
Autre exemple : au Sénégal, seuls quelques anciens étudiants et ex-militants de l’ex-Front culturel sénégalais (cf. Violation d’un pays), connaissent cet ancien tirailleur Sénégalais qui a fréquenté Ho-Chi Minh. Je veux parler de Lamine Senghor, militant anticolonialiste persécuté de son vivant par la racaille colonialiste française.
De même, peu de livres d’histoire mentionnent la mémorable victoire de l’armée des esclaves haïtiens, dirigée par Jean Jacques Dessalines sur celle de Napoléon, la plus puissante armée d’Europe à l’époque à Vertières, en novembre 1803. Victoire qui aboutit à la fondation de la première république noire dans l’hémisphère Sud des Amériques. A cette révolution, votre doyen et collègue, Amadou Moktar Mbow, ancien Directeur général de l’Unesco, m’a signalé que dans le livre Keledor, Roger Baron (ed. 1830), ancien gouverneur du Sénégal, raconte que des Sénégalais, esclaves fugitifs, ont participé à la révolution haïtienne de Saint-Domingue. Ces sénégalais arabophones lettrés, souligne t-il, ont été capturés et faits esclaves, amenés en Amérique, lors de la bataille entre l’Almamy Abel Kader Kane et le Damel Amary Ngoné Fall.
Toujours au Sénégal, beaucoup de nos compatriotes ignorent ce qu’il convient d’appeler « l’occupation de Dakar » par les Américains, à la veille de la fin de la guerre 39-45. Occupation marquée par l’horrible assassinat de l’officier de police Séga par les GI’s américains. (cf. La nouvelle « occupation » de Dakar par les Américains in Haïti-Progrès, Juillet 2003)
Cela dit, par rapport à la dernière guerre mondiale, Nous avons suivi samedi 3 et dimanche 4 novembre dernier, votre entretien avec le jeune chercheur français qui s’intéresse au drame de Caaroy (Thiaroye) survenu le 1er décembre 1944. Cependant, je m’étonne du fait qu’il ne se soit pas rapproché des personnes qui, depuis plus d’une décennie, travaillent sur dossier. Je pense au Pr Cheikh Faty Faye, enseignant à la FASTEF (Faculté des Sciences et Techniques de la Formation FASTEF (ex- Ecole normale supérieure) de Dakar et, dans une certaine mesure, à M.Amadou Moktar Mbow, ancien directeur général de l’Unesco, qui a présidé le 5 mai dernier, à Saint-Louis, une conférence organisée par le section de l’association sénégalaise des professeurs d’histoire et de géographie portant sur le sujet et que donnait M. Faye.
Nous espérons que ce sera chose faite lors de sa prochaine visite à Dakar, car ces personnalités ressources et l’association ont fait des révélations jusque là inédites (en tout cas à notre niveau), sur les soupçons de « caveaux» et sur ce fameuse télégramme venant de Paris, adressé au gouverneur général de l’époque, qui s’apparente à un ordre pour une «solution finale».
Nous souhaitons longue vie à Mémoire d’un continent.
Dakar le 8 novembre 2007
Ababacar Fall, dit Barros
Coordinateur général du groupe de recherche et d’Initiative
pour la libération de l’Afrique (Grila-Sénégal)
Dakar.
Oh là là ! J’en apprends des choses ! Merci de nous faire découvrir que les noirs n’ont pas été que des esclaves ou des objets, mais qu’ils ont bien fait partie de l’histoire, qu’ils ont laissé une trace indélébile que l’homme blanc croyait avoir effacée.
Je n’en veux pas aux blancs. Je ne leur en tiens pas rigueur. Ma prière c’est seulement qu’ils reconnaissent que nous avons une grosse part dans l’histoire. Et puisse Dieu changer leur coeur !
Votre site est une super initiative. Je suis une jeune Congolaise et je ne connaissais pas notre histoire (celle des noirs en général) et là je me cultive sur votre site chaque jour. Un grand merci !
Soyez bénis !