Joséphine Baker (1906-1975)

Joséphine Baker (1906-1975)

Joséphine Baker (patronyme de son premier époux), née Joséphine McDonald, est originaire du Missouri.

Elle arriva en France en septembre 1925, suite à une rencontre, à New York, avec l’épouse de l’attaché commercial de l’ambassade des États-Unis à Paris qui voulait monter un spectacle tirant parti de la vague négrophile qui déferlait alors sur la capitale française à la faveur de l’éclosion de cabarets de jazz à Pigalle.

Au théâtre des Champs-Élysées, la jeune inconnue remporta, en tant que danseuse, un éclatant succès mêlé de scandale. Le principe de la revue était largement fondé sur les clichés dévalorisants et racistes visant en France, depuis l’esclavage et la colonisation, la femme d’origine africaine : sauvagerie et sensualité.

Simenon et Baker

Joséphine Baker dînant avec son secrétaire (et ami) Georges Simenon (encore inconnu)

 

Dès lors, le nom de Joséphine Baker devait être définitivement associé au charleston et aux Années folles.

 

Toutes les femmes, à partir de 1925, s’inspirèrent de Joséphine Baker qui, triomphant des préjugés du fait de ses origines américaines, lança la mode des peaux hâlées et du bronzage.

En 1927, Joséphine Baker, après un nouveau succès aux Folies Bergères, se lança dans la chanson où elle s’illustra en interprétant une chanson de Vincent Scotto J’ai deux amours.

En 1937, après des tentatives de tournée aux USA et dans le cinéma, elle obtint la nationalité française.

Pendant la seconde guerre mondiale, Joséphine Baker prit des risques au service du contre-espionnage de la France libre.

Ne pouvant avoir d’enfant, elle fit l’acquisition en 1947 du château des Milandes, en Dordogne, où elle devait accueillir les enfants de toutes origines et de toutes couleurs qu’elle avait adoptés. Cette entreprise philanthropique devait la ruiner.

Joséphine Baker, résolument antiraciste, joua un rôle dans la lutte pour les droits civiques et fit connaître en France l’action de Martin Luther King.

 

5 réactions au sujet de « Joséphine Baker (1906-1975) »

  1. Je l’admire beaucoup. Son souvenir est précieux pour les gens de toutes couleurs. Il leur permettra d’évoluer et de mieux vivre ensemble.

  2. Comme elle avait été hospitalisée, suite à un accident de la route, à l’hôpital d’Orléans (dans les années 60), mon père, qui était directeur de l’hôpital, était allé la rencontrer pour s’assurer qu’elle était bien soignée.

    Elle lui en fut très reconnaissante et lui écrivit une lettre très amicale pour le remercier. C’était une femme qui avait le cœur sur la main.

  3. Une femme majuscule, extraordinaire, lumineuse, qui alliait talent artistique, beauté, intelligence, engagement et courage !

    Il y a beaucoup à dire de positif et nous devrons explorer toutes les facettes de cette étoile afin de briser le mur de l’occultation et donner ainsi aux plus jeunes un bel exemple à admirer et à imiter.

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