Auguste-François Perrinon
Auguste-François Perrinon est né à Saint-Pierre (Martinique) en 1812 d’une mère ancienne esclave et d’un commerçant prospère qui l’envoie faire ses études à Paris, ce qui lui permet d’entrer à l’École polytechnique en 1832.
Optant pour la carrière militaire, Perrinon opte pour l’artillerie de Marine où il obtiendra le grade de chef de bataillon.
Militant de la cause abolitionniste, il transforme une propriété de Saint-Martin (Guadeloupe) exploitant des marais-salants en atelier expérimental pour démontrer scientifiquement que l’esclavage n’est plus rentable d’un point de vue économique.
Ses observations sont consignées dans une brochure publié en 1844 sous le titre : Résultats d’expériences sur le travail des esclaves.
Nomme par Schoelcher à la commission d’abolition de l’esclavage, Perrinon est envoyé en 1848 à la Martinique avec le titre de commissaire général pour y mettre en vigueur le décret d’abolition.
Il est ensuite élu député à l’Assemblée nationale. Il y siège aux côtés de Louisy Mathieu.
Le coup d’État de 1851 l’oblige à se retirer aux Antilles et son refus de prêter serment à Napoléon III le fait radier de l’armée.
Il achève sa vie dans sa propriété de Saint-Martin.