Victor Cochinat (1819-1886)
Victor Cochinat, de son vrai nom Jean-Baptiste Thomas, est né en 1819 à Saint-Pierre (Martinique).
Avocat, puis magistrat en Martinique, il est muté en France en 1850 et, un temps secrétaire d’Alexandre Dumas , commence une carrière de journaliste, collaborant notamment au Mousquetaire (le journal d’Alexandre Dumas) et au Figaro.
À la suite d’un article critique, publié dans Le Nain Jaune le 17 janvier 1869, Cochinat fut traité de « bamboula » par le poète Léon Valade, ami de Rimbaud et de Verlaine. Léon Valade était par ailleurs fonctionnaire à la direction du renseignement de la préfecture de la Seine.
Puisque Cochinat-Bamboula
Dont le dédain que rien n’allège
Écrase les lys et la neige,
De son mépris nous black-boula
L’année précédente (le 10 mai 1868) Cochinat avait eu droit à une caricature négrophobe de Gill à la une du journal L’Éclipse et à quelques vers racistes en page 2 (signés « Auguste ») faisant allusion au jardin des Plantes, lieu d’exposition des singes et de la Vénus Hottentote.
« Moi, rédacteur, couleur de houille,
« Donner récit, comme ami blanc,
dit Cochinat, et boum ! et vlan !
Vite, un pied qu’on chatouille !
Trou là là ! Etc.
Petit Victor, en vain tu tentes
D’bien chatouiller l’pied du public,
Pour c’t’ état, au Jardin-des-Plantes,
Je crois qu’ tu tomberais à pic !
Cochinat, sur intervention de Schoelcher, fut le premier conservateur de la bibliothèque de Fort-de-France, dont le fonds -10 000 ouvrages principalement consacrés à l’histoire de l’esclavage- devait être ravagé par un incendie en 1890.
Une réaction au sujet de « Victor Cochinat (1819-1886) »
Ces gens-là n’ont pas changé. On lit ces discours-là partout sur le net… A nous de parler plus fort et mieux (ce n’est pas difficile) qu’eux, de répéter, répéter, répéter, ce qu’ils ne supportent pas d’entendre et de lire.