Privat d’Anglemont
Alexandre Privat d’Anglemont, afro-descendant par sa mère, est né à Sainte-Rose (Guadeloupe) en 1815.
Envoyé à Paris pour ses études, il fréquenta le lycée Henri-IV.
Il fut ensuite journaliste, remarqué pas sa chevelure rousse et crépue, et apprécié pour ses chroniques sur la vie parisienne.
Écrivant dans un style de grande qualité littéraire, il aurait prêté sa plume à des romanciers et des feuilletonistes, notamment Eugène Sue.
Privat était également un poète de premier ordre.
Plusieurs de ses poèmes ont été, à tort, attribués à son ami Baudelaire.
Célèbre de son vivant pour sa vie de bohême, toujours désargenté mais généreux et désintéressé, fréquentant les lieux à la mode – et principalement La Closerie des Lilas – ami de tous les romantiques, Privat d’Anglemont a laissé trois intéressants ouvrages où il dépeint notamment la misère des ouvriers de Paris :
Voyage à travers Paris 1846
Paris anecdote 1854
Paris inconnu 1861
Un poème de Privat d’Anglemont
Combien dureront nos amours ?
Dit la pucelle au clair de lune.
L’amoureux répond : Ô ma brune,
Toujours ! toujours !
Quand tout sommeille aux alentours,
Hortense, se tortillant d’aise,
Dit qu’elle veut que je lui plaise
Toujours ! toujours !
Moi, je dis, pour charmer mes jours
Et le souvenir de mes peines :
Bouteilles, que n’êtes vous pleines
Toujours ! toujours !
Car le plus chaste des amours,
Le galant le plus intrépide,
Comme un flacon s’use et se vide
Toujours ! toujours !
2 réactions au sujet de « Privat d’Anglemont »
Amour rime plutôt avec humour.
Mais dans le coeur, on le préfère à toujours.
Merci pour ce partage.
Merci pour ce poème !