L’abbé Grégoire (Henri Grégoire)
Henri Grégoire – l’abbé Grégoire – est né en 1750 à Vého (Meurthe-et-Moselle).
Ordonné prêtre en 1775, acquis aux idées nouvelles, il est bientôt nommé curé d’Embermesnil.
Élu député du Clergé en 1789 à l’Assemblée constituante, il se rallie au Tiers État et, adhérant à la Société des amis des noirs, prône l’abolition immédiate de la traite et l’abolition progressive de l’esclavage.
Député de la Convention, il allait finalement soutenir l’abolition immédiate de l’esclavage votée le 4 février 1794.
Député au corps législatif, après le coup d’État de Bonaparte (1799), Grégoire entra au Sénat en 1801 et il eut le mérite de s’y opposer au rétablissement de l’ esclavage et à la proclamation de l’Empire, ce qui ne l’empêcha pas d’être nommé par Napoléon membre de la Légion d’honneur et comte de l’Empire.
Grégoire fut mis à l’écart sous la Restauration et mourut à Paris en 1831.
Son ouvrage De la littérature des nègres, ou Recherches sur leurs facultés intellectuelles, leurs qualités morales et leur littérature ; suivies de Notices sur la vie et les ouvrages des Nègres qui se sont distingués dans les Sciences, les Lettres et les Arts, 1808, n’est pas dépourvu d’un certain paternaliste, notamment lorsqu’il évoque le chevalier de Saint-George (qu’il avait croisé) et auquel il reproche injustement de n’avoir pas fait grand chose de sa vie :
« Quel dommage qu’on n’ait pas dirigé les heureuses dispositions de Saint-George vers un but qui lui eût mérité l’estime et la reconnaissance de ses concitoyens. »
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