La résistance par le Vaudou

La résistance par le Vaudou

Le vaudou (adaptation Fon d’un mot Yoruba signifiant « dieu ») est une des religions traditionnelles d’Afrique de l’Ouest. Elle résulte du mélange de différentes croyances qui eut lieu 17e siècle, au moment de l’expansion du royaume d’Abomey (Bénin).

Comme la plupart des religions africaines, le vaudou pose l’existence d’un dieu créateur suprême, Mawou, inaccessible et indifférent aux affaires humaines, qui règne sur d’autres esprits divins ou Lwas, lesquels peuvent entrer en communication avec les humains, notamment par l’intermédiaire d’objets inanimés : Mami Wata, déesse des eaux, Ezrulie, déesse de l’amour, Hebieso, dieu de l’orage, Damballa, dieu de la connaissance,  Papa Legba, messager des dieux.

Le vaudou, toujours bien implanté au Bénin et au Togo, s’est exporté aux Antilles (notamment en Haïti), au Brésil et en Amérique (Louisiane) du fait de la déportation esclavagiste des Africains de ces régions.

Le culte s’est transformé de l’autre côté de l’Atlantique, notamment par l’influence du christianisme. Il est caractérisé par les rituels de possession par les esprits, les sacrifices d’animaux, la croyance aux morts vivants et à tout un monde d’esprits invisibles. Il a été formellement reprouvé par les colons esclavagistes qui feignaient de le réduire à la sorcellerie – envoûtement par les fameuses poupées –  et à l’empoisonnement (du fait de la connaissance des plantes liée à la culture vaudou) mais qui redoutaient principalement que le vaudou n’alimente l’esprit de résistance.

De fait, le vaudou entra dans la clandestinité, mais fut néanmoins pratiqué par les esclaves, malgré le risque d’exécution capitale s’ils étaient pris.

Le caractère secret du culte vaudou ne fit que renforcer la terreur des colons.

Le vaudou, qui a été récemment reconnu comme une religion à part entière en Haïti, joua un rôle déterminant dans la révolte de 1791 qui fut précédé d’une cérémonie traditionnelle au bois Caïman.

La terreur inspiré par le vaudou aux Occidentaux depuis la période de l’esclavage s’est maintenue et trahit la mentalité profondément superstitieuse de nations qui se voudraient détentrices de la rationalité. Elle transparaît dans de nombreux films qui insistent sur la dangerosité de l’Afro-descendant vaudouisant.

Au-delà de ces préjugés, le vaudou a largement nourri la culture de la Caraïbe dans tous ses aspects.

 

 

 

 

2 réactions au sujet de « La résistance par le Vaudou »

  1. Le vodou Haitien est different a celui du Benin et du Togo. Dans le vodou Haitien Le Dieu supreme est connu sous 2 noms : Yewe ou Olowoum, nous ne connaissons pas Mawou. Agwet Awoyo, dieu des eaux, nous connaissons pas Mami Wata. des dieux de la connaissance comme Danbala wedo Tokan Miwaze, Loko Atissou, Ayizan Velekete etc… Erzulie Dantor Deesse de la guerre et Erzulie Freda comme deesse de l’amour. En Haiti nous connaissons Keviessou peut etre une deformation de Hebioso mais C’est Shango et Agaou wedo qui sont les dieux de la foudre et de l’orage. AYIBOBO!

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