1848 : la blessure du nom
Après l’abolition de l’esclavage, au printemps de 1848, les anciens esclaves se virent dans l’obligation de faire enregistrer un nom de famille au bureau de l’état-civil de chaque mairie. Dans la pratique, les commis de l’état civil – des Européens pour la majorité – profitèrent du fait que les esclaves étaient généralement illettrés pour attribuer à certains d’entre eux, souvent avec la complicité des anciens maîtres désireux de se venger, des noms parfois dégradants, injurieux ou saugrenus. Les affranchis victimes…