Théophile-Marie Laennec

Théophile-Marie Laennec

Théophile-Marie Laennec, père du célèbre médecin Laennec, est né le 16 juillet 1747 à Ploaré. Installé avocat à Quimper en 1772, il devint juge de l’Amirauté en 1773.

Laennec était radicalement opposé à l’esclavage.

Il exprima son point de vue dans les réquisitoires d’un procès qui suivit de naufrage à l’île de Sein du navire négrier Le Duc de Choiseul en 1778 avec à son bord, deux jeunes Africains devant être offerts au duc de Choiseul :

« Le sieur Morel avoue avoir fait une trentaine de voyages en Guinée. Il s’est accoutumé à voir apprécier les hommes au poids d’un métal. On sait quel est le pouvoir de l’habitude. Il est des nations chez lesquels les bouchers ne sont pas reçus en témoignage dans les procédures criminelles, parce qu’on croit que le spectacle journalier du sang doit leur faire une âme féroce. Combien n’est-il pas plus naturel de penser que le coeur doit s’abâtardir, les bons principes se dépraver, dans ce trafic honteux que la mollesse ou plutôt la barbarie, des Européens leur fait regarder comme nécessaire à la culture de leurs colonies, et contre lequel l’humanité réclamera dans tous les temps ses droits imprescriptibles.

Veut-on qu’un capitaine qui sait à point nommé ce qu’un homme doit lui coûter d’étoffe ou de ferrailles se souvienne toujours que lui-même n’est qu’un homme armé du fouet et du bâton au milieu de cs malheureux Africains qu’il emparque comme de vils troupeaux ? »

Une réaction au sujet de « Théophile-Marie Laennec »

  1. Belle contribution ! C’est si rare d’entendre un discours aussi clair et bienveillant au XVIIIe siècle vis-à-vis des Africains soumis à l’esclavage. Ce texte mérite d’être connu , ainsi que son auteur.

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