Nadine Pugelle, dite Morano (du nom de son ex-mari) est née en 1963 à Nancy, dans un milieu modeste. Sa mère est la fille d’un maçon italien immigré.

Après des études de droit, Nadine Morano fait une carrière politique au RPR, puis à l’UMP, où elle devient porte-parole (2007-2008).

Députée de Meurthe-et-Moselle, son soutien à Nicolas Sarkozy lui vaut d’être nommée secrétaire d’État chargée de la famille (2008-2010), puis ministre déléguée chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle (2010-2012).

Le rôle implicite de Nadine Morano, de 2007 à 2012, a été de tenter de séduire, au profit de l’UMP, l’électorat d’extrême-droite, par des déclarations vulgaires à connotation raciste et xénophobe.

En 2012, Morano a été battue à l’élection législative de Meurthe-et-Moselle, mais elle est restée conseillère régionale.

Membre du parti Les Républicains, députée au parlement européen, elle a été nommée à la commission d’investiture par Nicolas Sarkozy en janvier 2015.

Le 26 septembre 2015, Nadine Morano a affirmé  clairement le fond de sa pensée en déclarant sur France 2, dans l’émission « On n’est pas couchés », où les déclarations négrophobes ne sont jamais censurées, pourvu qu’elle fassent de l’audience :

« La France est un pays de race blanche ».

Ces propos haineux ont fait scandale et ils tombaient sous le coup de la loi puisqu’ils contestaient à une partie des Français, et en particulier aux Français d’outre-mer, leur pleine citoyenneté, du fait de leur couleur, censée être le marqueur de l’appartenance à une prétendue « race », très certainement inférieure pour Nadine Morano.

Après plusieurs jours d’hésitation, espérant qu’elle reviendrait sur ses propos – ce qu’elle a obstinément refusé de faire – Nicolas Sarkozy, sous la pression des centristes et de certains membres du parti Les Républicains, a annoncé son intention de retirer Mme Morano de la liste régionale de Meurthe-et-Moselle, qu’elle devait conduire.

Nadine Morano a récidivé de manière particulièrement provocatrice sur Twitter le lundi 26 février 2018 en traitant la journaliste Rokhaya Diallo, née à Paris en 1978, de parents d’origine sénégalaise et gambienne, de « Française de papier », ce qui suppose, au regard de ses précédentes déclarations, qu’il en irait de même, dans son esprit, pour tous les Français « non-blancs ».

L’obsession négrophobe compulsive de Nadine Morano s’est de nouveau manifestée publiquement, le vendredi 19 juillet 2019, toujours sur Twitter, mais cette fois à l’encontre de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, à laquelle la petite-fille du gâcheur de mortier transalpin a reproché d’être « sénégalaise » et de porter « des tenues de cirque » (peut-être une allusion à sa coiffure afro et à l’époque où les Africains se faisaient botter les fesses dans les cirques ou étaient exhibés dans des zoos). Elle l’a aussi accusée d’avoir « de grandes lacunes sur la culture française ».

Taxée une fois de plus -et non sans raison- de racisme, Nadine Morano a surenchéri en répliquant aussitôt: « Il ne faut rien dire parce qu’elle est noire, c’est ça ? ». Puisque la France serait pour elle « un pays de race blanche », il ne faut pas s’étonner que Nadine Morano ait déclaré que Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, était « indigne de cette fonction gouvernementale en France », cette « indignité » ne pouvant s’expliquer que par sa couleur.