La résistance des Héréros
L’Allemagne, dès 1884, avait colonisé le Sud-Ouest africain (Namibie). Cette occupation avait été officialisée par le traité de Berlin (1885).
En janvier 1904, les Héréros, communauté africaine de 80000 personnes, se soulevèrent contre l’occupation allemande, à l’appel de leur chef, Samuel Maharero.
Faiblement armés, ils sabotèrent les lignes de chemin de fer et incendièrent des fermes de colons.
L’Allemagne envoya en juin 16 000 hommes commandés par le général Lothar von Trotha pour briser cette résistance.
Von Trotha mit en place une politique génocidaire contre les Héréros (écrasés à la bataille de Waterberg et repoussés dans le désert) qui occasionna au moins 50 000 morts.
Les survivants furent enfermés dans des camps de concentration. Plus de 7000 y moururent. Des expériences y furent pratiquées par le généticien Eugen Fischer qui allait devenir une icône de l’eugénisme nazi.
Sur 80 000 Héréros dénombrés avant le soulèvement, seulement 15 000 étaient encore vivants en 1911.