Le 8 mai 1902, la catastrophe de Saint-Pierre (Martinique), due à l’éruption de la montagne Pelée a rayé une ville de la carte.

On considère que c’est l’éruption la plus meurtrière de tout le 20e siècle.

La ville de Saint-Pierre, alors chef-lieu de la Martinique, est au pied de la montagne Pelée, de sorte qu’un éruption menace forcément la ville.

En fait, la montagne Pelée, qui s’était déjà réveillée depuis 1889 était entrée en éruption dès le 25 avril. Entre le 25 avril et le 8 mai, des phénomènes très spectaculaires et alarmants se produisirent (fumées, tremblements de terre, détonations, pluies de cendres, odeurs de soufre, crue des rivières etc.).

Le 4 mai, les habitants qui en avaient les moyens commencent à évacuer Saint-Pierre.

Mais les autorités ne prennent aucune mesure au prétexte que des élections législatives  _ où Joseph Lagrosillière est candidat -ont commencé le 27 avril et dont le second tour est prévu le 11 mai.

Le 8 mai à 7 h 52, c’est la catastrophe. En une minute la ville disparaît, la température montant à 1000 degrés. Saint-Pierre est rayée de la carte. Des 28 000 personnes qui se trouvaient dans la ville, il n’y eut que trois survivants : Louis-Auguste Cyparis, un détenu sauvé par l’épaisseur des murs de la prison, un cordonnier habitant la périphérie, Léon Compère-Léandre, et une petite fille, Havivra Da Ifrile.

Cyparis avait été arrêté pour avoir blessé un homme à coups de couteau, au cours d’une rixe survenue dans un bar. Gracié, il fut engagé dans le cirque Barnum dont il devint une vedette en Amérique, du fait de ses brûlures et malgré sa couleur de peau.

Les réfugiés, au nombre de 22 000 tentèrent de survivre à Fort-de-France qui devint le chef-lieu de la Martinique. il y eut de très nombreux orphelins. Une partie de la population quitta la Martinique.