Justin Catayée (1916-1962)
Justin Catayée est né à Cayenne (Guyane) le 30 mai 1916.
Engagé en 1941, il combattit dans les Forces françaises libres.
Après des études à Bordeaux, il devint professeur de mathématiques au lycée Félix-Éboué de Cayenne, adhéra à SFIO, puis fonda le parti socialiste guyanais.
En 1958, il fut élu député de Guyane.
Venu à Paris en juin 1962 demander à l’assemblée un statut d’autonomie pour la Guyane, il décida de rentrer après la répression d’une manifestation à Cayenne.
L’avion qui le ramenait en Guyane s’écrasa en Guadeloupe le 22 juin 1962, ce qui donna lieu à des rumeurs d’attentat.
2 réactions au sujet de « Justin Catayée (1916-1962) »
Totalement d’accord avec Hector Déglas !
Ce ne sont pas des rumeurs. On a prétendu que l’avion, suite à un orage magnétique, a commencé sa descente trop tôt puisqu’il a heurté la montagne dans l’axe de la piste, celle-ci n’étant équipé du système ILS. On attend toujours le rapport et même si on y a accès, on s’y perdra en conjectures. Quid d’orage magnétique ? La météo était bonne et le pilote chevronné (cétait celui de De Gaulle) connaissait bien les lieux et les manoeuvres classiques pour aborder la piste. On pense que les coordonnées liées à l’altimètre et au radar de bord avaient été préalablement faussées. Par qui ? Par le SAC de Foccart ? Un chose est sûre, il y avait également à bord Albert Béville (alias Paul Niger), militant autonomiste guadeloupéen, interdit de séjour dans son pays, mais que l’on a laissé tranquillement embarquer ! Pourquoi Catayée était-il un danger pour le pouvoir gaulliste ? Il s’était déjà opposé à l’implantation massive de Pieds-Noirs en Guyane, après le « coup » des tribus Mong résultant de leur rôle aux côtés des Français en Indochine. Et puis, une Guyane autonome présentait des risques pour la future base spatiale de Kourou. Aujourd’hui, Kourou est devenue un véritable Etat-dans-l’Etat dans le pays des Guyanes. Il faut savoir que ce ne sont pas les 130 passagers du Boeing 707 — des indigènes — qui ont pesé dans la balance lorsqu’il s’est agi d’appliquer une « raison d’état » en faisant d’une pierre deux coups ! Nous étions en pleine fin de guerre d’Algérie, avec l’OAS. A titre de comparaison, De Gaulle ne s’est pas embarassé de scrupules lorsqu’il a ordonné d’abandonner à leur sort tragique plus de 120.000 harkis qui avaient « loyalement » combattu dans l’armée française.