Gaston Méry (1866-1909) est un journaliste, essayiste et romancier d’extrême droite qui s’est par ailleurs intéressé à l’occultisme.

Son slogan : « La Gaule aux Gaulois ! »

Hanté par la haine des méridionaux, il a inventé le mot « racisme » dans son roman Jean Révolte publié en 1892.

L’inventeur du mot étant un raciste, il est évident que le mot « racisme »est à manier avec beaucoup de prudence car, notamment du fait qu’il sous-entend l’idée de race (qu’on peut cuisiner à toutes les sauces puisqu’elle n’a aucun sens), il se prête volontiers aux manipulations les plus vicieuses : racisme anti-blancs , racisme anti-jeunes, racisme anti-hétérosexuels, racisme anti-gros etc.

Pour ce qui concerne les Afro-descendants, on lui préférera le mot « négrophobie » inventé par le militant Lamine Senghor en 1927 qui a le mérite de bien cerner ce qu’il veut dire (le fait de voir des êtres humains comme « noirs », la haine implicitement rattachée à cette vision stigmatisante) et de ne guère se prêter aux manipulations. Pour les musulmans,  on parlera d’islamophobie.

C’est parce que le mot de racisme renvoie à une idée particulièrement floue qu’il est toujours accompagné dans le droit positif français du terme antisémitisme. Ainsi, en France, toute politique qui prétend lutter contre le racisme et l’antisémitisme ne lutte en fait que contre l’antisémitisme. Les hommes politiques le savent bien et s’en accommodent. La législation française punissant (ou prétendant punir) le racisme ne punit en effet que les faits visant un groupe particulier. Ainsi l’affirmation publique « je suis antisémite et j’en suis fier » donnera-t-elle lieu à des poursuites (un groupe particulier est visé) tandis que l’affirmation « je suis raciste et j’en suis fier » sera-t-elle impunie (aucun groupe n’est visé).