Fusillade de Dallas

Fusillade de Dallas

Le 7 juillet 2016, à Dallas (Texas), un jeune Afro-Américain de 25 ans, Micah Xavier Johnson, profitant d’un rassemblement  de protestation pacifique organisé par le mouvement Black Lives Matter (les vies noires ont de l’importance) contre les violences policières racistes, notamment le meurtre d’Alton Sterling, en Louisiane, survenu le 5 juillet, celui de Philando Castile, le 6 juillet dans le Minnesota, celui de Delrawn Small le 4 juillet à New York, a ouvert le feu avec une carabine russe contre la police, avec l’intention délibérée de tuer des « blancs » en représailles des meurtres généralement impunis perpétrés chaque année par des policiers contre des Afro-Américains, des exactions qui, de fait, ont succédé aux lynchages d’autrefois.

Pour la seule année 2015, on recensait officiellement 346 Afro-Américains abattus par la police, dont 102 n’étaient pas armés. Un chiffre à comparer avec la moyenne de 68 lynchages annuels perpétrés entre 1882 et 1951.

Au cours de la fusillade de Dallas du 7 juillet 2016, cinq policiers ont été tués, et neuf autres blessés.

Le lendemain, 8 juillet, la police a abattu le tireur au moyen d’une bombe-robot, ce qui était une première. Il s’était retranché dans un immeuble du campus d’El Cenro College, un établissement supérieur d’enseignement technique majoritairement fréquenté par des Hispaniques, et avait refusé de parlementer, ne souhaitant dialoguer qu’avec des policiers « noirs ».

Micah Johnson avait fait huit mois de campagne en Afghanistan en 2013-2014. Il avait été renvoyé de l’armée après avoir été accusé de harcèlement par une engagée avec laquelle il avait eu une relation compliquée.

Il semble que les violences policières racistes conjuguées avec la guerre d’Afghanistan et l’attitude de l’armée à son égard avaient fortement perturbé Johnson.

Le jour même où la police de Dallas neutralisait Johnson, Donnell Thompson (un Afro-Américain innocent confondu avec un voleur de voitures), était abattu par la police de Los Angeles. Dix jours plus tard, Charles Kinsey, un psychothérapeute qui portait secours à un autiste menacé par les forces de l’ordre, était à son tour la cible d’un policier de Miami.

 

Des images de la fusillade :

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