Abraham Hanibal (1696-1781)
Abraham Hanibal, razzié en Afrique par des esclavagistes, fut secrètement acheté à Istanbul par un diplomate russe pour le compte du Tsar Pierre 1er qui voulait faire une expérience démontrant que les « races » n’existaient pas et que seule l’éducation faisait la différence entre les hommes.
En 1717, le jeune protégé du Tsar est envoyé en France pour y faire ses études. Afin d’être admis à l’école d’artillerie de La Fère (Aisne) réservée aux Français, avec une dérogation pour les étrangers anciens combattants, Abraham s’enrôla dans les armées de Louis XV et fit bravement campagne dans la guerre de succession d’Espagne, obtenant le grade de capitaine et le surnom d’Hanibal.
Il fut ensuite admis à La Fère et en sortit ingénieur en 1722.
Rentré en Russie, il devint secrétaire personnel du Tsar qui l’anoblit, conseiller pour les fortifications puis général.
Abraham Hanibal est l’arrière-grand-père du poète Pouchkine qui lui a consacré un roman: Le nègre de Pierre le Grand.
4 réactions au sujet de « Abraham Hanibal (1696-1781) »
Quelle histoire intéressante ! Malheureusement on l’ignore au Cameroun.
C’est triste que, de nos jours, le racisme, la négrophobie, la xénophobie plombent encore le développement du monde. On s’enrichit de la différence lorsqu’elle est bien approchée. Et je pense qu’aucun être n’est au-dessus des autres.
Je crois avoir lu quelque part que les origines d’Abraham Hanibal se trouvent au nord du Cameroun, près du Lac Tchad
Une histoire vraie se déroulant à une époque où les hommes et le système auraient pu être plus négrophobes.
Et pourtant, c’est au 21e siècle que les Africains et les descendants d’Africains sont le plus ostracisés, opprimés, discriminés. Cela se constate dans tous les compartiments de la société française et européenne.
La France, qui bat pas mal de records de négrophobie, est fortement concurrencée par l’Italie avec l’affaire de racisme vis-à-vis de la ministre de l’Intégration, femme d’origine africaine, comparée à un singe et à qui on lance des bananes.
Cela n’aurait jamais été possible en Russie du temps de Pierre le Grand.