Joseph Lagrosillière (1872-1950)
Joseph Lagrosillière, afro-descendant de la Martinique, est né à Sainte-Marie en 1872.
En 1901, après ses études de droit en France, il s’inscrit au barreau de Fort-de-France et crée la fédération socialiste de la Martinique, appuyée par le journal Le Prolétaire.
Il est candidat aux élections législatives de 1902 qui sont interrompues par l’éruption de la montagne Pelée, provoquant la destruction de la ville de Saint-Pierre, catastrophe au cours de laquelle Lagrosillière perd une partie de ses proches, ce qui provoque son exil à Saint-Pierre et Miquelon.
Revenu en Martinique au bout de deux ans, Lagrosillière sera élu député en 1910 et maire de Sainte-Marie.
Assimilationniste et partisan de la départementalisation – ce qui l’amène à rompre avec les socialistes français – Lagrosillière est un moment écroué après les événements de 1925 pour incitation au trouble et à la violence. Le 24 mai 1925, lors des élections municipales, un gendarme nommé Roquet, aux ordres d’un commissaire de police chargé de favoriser la fraude électorale (encouragée par le gouverneur de la Martinique, Richard) abattit à Ducos, d’une balle dans le dos, les conseillers généraux socialistes Charles Zizine et Louis des Étages.
Il est réélu député jusqu’à la seconde guerre mondiale.