Comment les Portugais, les premiers, s’en sont pris à l’Afrique
Au début du 15e siècle, les Portugais, ayant réussi à se débarrasser de la tutelle musulmane, cherchaient,sous l’impulsion du prince Henri le Navigateur, et grâce au soutien financier de l’Ordre du Christ , une voie commerciale pour atteindre les Indes et contourner les Maures, avec une éventuelle alliance avec le mythique Prêtre Jean (un personnage issu de la rumeur selon laquelle il existerait un roi chrétien en Orient ou en Afrique qui pourrait s’allier aux Occidentaux pour combattre les musulmans).
Au début du 15e siècle, les Portugais inventent la caravelle, une embarcation révolutionnaire à bords élevés, ce qui permet d’affronter les vagues de l’Atlantique, et à faible tirant d’eau, ce qui est indispensable pour s’approcher des côtes.
En 1419, João Gonçalves Zarco et Tristão Vaz Teixeira prennent possession de Madère, inhabitée.
En 1427 Diogo de Silves (ou selon d’autres historiens Gonçalo Velho Cabral) débarque aux Açores, ouvrant ainsi la voie de la navigation vers l’Amérique.
En 1434, Gil Eanes dépasse de 200 kilomètres le cap Bojador (Sahara marocain) .
En 1441, le cap blanc (nord de la côte mauritanienne) est découvert et un raid dans cette région permet de capturer les deux premiers Africains mis en esclavage par des Européens.
L’île d’Arguin (côte de Mauritanie) est atteinte en 1443. Un fort y est bientôt construit.
En 1444, Gil Eanes revient au banc d’Arguin à la recherche d’esclaves pour créer des plantations de canne à sucre. Il est à l’origine de la première razzia de grande ampleur, opérée en cette année 1444 près du Cap blanc (frontière de la Mauritanie et du Maroc) et qui occasionnera une vente à Lagos (Portugal).
Dinis Dias atteint le Cap vert la même année 1444.
Alvaro Fernandes est au Sénégal en 1445.
Le 29 mai 1453, la prise de Constantinople par les Ottomans et la fin de l’empire byzantin marquent la fin de la présence occidentale chrétienne en Orient et ravivent le désir des Européens d’atteindre les Indes par l’Atlantique.
En 1456, les Portugais débarquent au Cap vert.
En 1462 Pedro de Sintra découvre la Sierra Leone et poursuit jusqu’au royaume du Bénin.
En 1474, João de Santarém et Pedro Escobar touchent Sao Tomé.
Le cap de Bonne Espérance est atteint en 1488 par Batrolomeu Dias et Vasco de Gama arrive enfin aux Indes en 1498.
Christophe Colomb ayant « découvert l’Amérique » en 1492 pour le compte de l’Espagne, en 1494, le traité de Tortesillas établit un partage des terres découvertes par le Portugal et l’Espagne. Les terres à l’est du Cap vert reviennent au Portugal, les terres à l’Ouest (l’Amérique) à l’Espagne.
Très vite, les Portugais ont l’idée de développer la canne à sucre dans les îles qu’ils viennent de s’approprier. La culture de la canne nécessite une main d’oeuvre très importante. Les Portugais vont ainsi razzier des Africains dès 1444 pour les déporter dans leurs colonies.
En 1500 Pedro Alvares Cabral atteint le Brésil. La culture de la canne y sera bientôt introduite autour de Pernambouc.
L’activité des Portugais attire l’attention et suscite l’émulation des autres pays européens, lesquels ne vont pas tarder à les imiter dans la voie de l’esclavage et de la colonisation.
5 réactions au sujet de « Comment les Portugais, les premiers, s’en sont pris à l’Afrique »
Faire comme si la traite des noirs n’a laissé aucun dommage collatéral avant, pendant et après l’abolition est juste le signe d’une mauvaise foi et d’un cynisme éhonté.
Quand, aux États-Unis, les noirs ont eu un bout de terre à la fin de l’indicible, aux Antilles, rien.
Ensuite, il y a eu un honteux programme qui visait à soi-disant sauver les Antilles de l’explosion démographique et de l’explosion du chômage, programme qui, via un bureau nommé Bumidom, a vu arriver en métropole nombre d’antillais convaincus d’y trouver un eldorado.
Ça n’a pas été le cas pour beaucoup et c’est un épisode curieusement toujours passé sous silence.
Aujourd’hui, encore, le peuple noir doit lutter avec ce fantôme de l’esclavage, sachant qu’il a connu trois visages de l’esclavage (par les arabes, les blancs et les noirs eux-mêmes).
Les dommages collatéraux sont des deux côtés de la barrière de l’horreur, du côté des bourreaux comme du côté des victimes.
Le reconnaître, le faire reconnaître matériellement est plus que légitime.
Peace
Elmina (Ghana) was the first point of contact with Europeans and the Portuguese arrived in 1471, to trade in gold, spices, ivory and other African artefacts. In 1482, the desire for more gold and to spread Christianity, led Portuguese Don Diego D’Azambuja to gather about 200 soldiers, masons, carpenters and other artisans to build St George’s Castle.
Merci pour la clarté de l’exposé et la chronologie des faits ! Excellent !
Portugais, Espagnols, Français, Anglais, Néerlandais : tous les pays européens ont profité du système d’exploitation esclavagiste de l’Afrique et continuent encore à ce jour sous d’autres formes.
Sortir des conséquences de l’esclavage et de la colonisation passe par l’affaiblissement drastique de la Blanchitude et l’obtention de réparations qui permettront à l’Afrique ainsi qu’à tous les pays de destination de la déportation de se reconstruire sur tous les plans.
Bonsoir mes amies-amis, Encore et toujours les mots qu’ils veulent justifier , ces jours-ci l’Algérie qui déclare tranquillement qu’elle ne veut pas de noir chez elle, que ceux-ci ( les noirs ) amènent des problèmes, drogue, maladies et d’autres cruautés …rendez-vous compte que c’est l’hôpital qui se moque de la charité… au regard de leur passé entre’autre d’avoir enlevé, vendus les nôtres. En voyage à New York j’eus la mauvaise surprise dans un restaurant appelé » Cœur Samba » où l’on parle également Français, un membre du personnel me dire que les noirs américains ne valaient pas grand chose ! je lui répondis que ces noirs américains ne pouvaient être toujours accuser de tous les maux , qu’eux les Africains venus librement ne pouvaient parler d’eux ainsi , je lui parlais de l’esclavage subit. la personne me répondit simplement » c’est vrai je n’y pensais pas » sans doute désolé d’avoir eut cette réaction en parlant avec moi qui lui disait que mon père était un Afro-américain que je venais de France…je revins deux autres fois dans cet établissement où je pouvais m’exprimer dans ma langue maternelle » le Français » comme quoi les personnes vont à travers le monde, véhiculent des idées, échangent des paroles ouvrent d’autres perspectives, je n’oublierai pas !