Michael Brown
Samedi 10 août 2014 à Ferguson, dans la banlieue de Saint-Louis (Missouri, USA), Michael Brown, 18 ans, marchait dans la rue avec un ami lorsqu’un policier, de sang froid, a dégainé son arme et vidé son chargeur sur le jeune homme qui pourtant avait tenté de lever les mains en l’air après avoir été atteint par le premier projectile.
Est-il besoin de préciser la couleur de peau du meurtrier (de l’assassin ?), Darren Wilson, et de la victime ? À Ferguson, comme en France, les policiers sont presque tous « blancs ».
Une cérémonie à la mémoire de l’adolescent a été organisée le lendemain, 11 août, par la communauté afro-américaine locale. Quelques jeunes ont mis à sac et pillé les magasins. La police de Ferguson – refusant de livrer le nom du coupable – a réagi avec une violence disproportionnée, lâchant les chiens et, avoir appelé des renforts, procédant à 32 interpellations.
Le chef de la police locale a prétendu que le policier aurait tiré parce que l’adolescent (qui évidemment était désarmé) avait tenté de lui prendre son arme.
Une certaine presse française a parlé d’émeutes « raciales » ayant suivi une « altercation » entre un jeune « noir » et un policier !
Le 24 novembre 2014, un grand jury a pris la décision de ne pas poursuivre le policier, suscitant de nouvelles émeutes à Ferguson et l’indignation de l’opinion mondiale.
Un an après, l’anniversaire du meurtre impuni a suscité de nouveaux affrontements avec la police faisant un blessé grave.
Darren Wilson vit tranquille et dit n’avoir aucun remords. Il a quitté la police et vit caché, mais il a été soutenu par des dons de sympathisants qui lui ont permis d’acheter une maison de 500 000 dollars.