L’expression racisme « anti-blanc » a-t-elle un sens ?

L’expression racisme « anti-blanc » a-t-elle un sens ?

L’expression racisme « anti-blanc » a-t-elle un sens ?

Oui, mais pas celui qu’une certaine presse voudrait bien lui donner.

Le fait de désigner un être humain comme « blanc » – autrement dit d’essentialiser la couleur de la peau – est l’expression caractérisée du racisme.

Ce n’est pas un hasard si l’idée de racisme anti-blanc a été forgée en Afrique du sud après la fin de l’apartheid.

Elle a été propagée en France au début du XXIe siècle à partir d’officines racistes proches de l’extrême-droite et reprise par des personnalités de droite soucieuses d’obtenir des suffrages extrémistes.

Celui qui se définit comme « blanc » et qui accuse les « noirs » d’être racistes ne fait qu’exprimer son propre racisme puisqu’il affirme – en tant que « blanc »- que les « blancs » différeraient des « noirs ». Il ne peut donc se plaindre d’un préjugé qu’il colporte lui-même.

Même si le racisme est, à l’évidence, un préjugé forgé par les Européens à l’égard des Africains au 15e siècle pour exploiter l’Afrique, tout Occidental, dans certaines circonstances (où il se trouverait isolé) peut avoir à souffrir de ce préjugé et de son expression délictueuse. Mais il est difficile de s’en plaindre en tant que « blanc » et non pas en tant que personne humaine victime d’un préjugé.

On ne peut pas se plaindre du racisme quand on croit (ou feint de croire) à l’idée de « race ».

En conclusion, celui qui parle de racisme « anti-blanc » et non pas de racisme tout court est tout simplement un raciste.

L’avantage qu’ont les Africains et Afro-descendants, c’est qu’il n’ont pas besoin de préciser que le racisme qui les vise est « anti-noir ». Racisme « anti-noir », ce serait un pléonasme.

 

3 réactions au sujet de « L’expression racisme « anti-blanc » a-t-elle un sens ? »

  1. Moi qui suis métis à la peau claire (j’ai pas fait exprès) j’ai l’occasion d’entendre ce genre de bêtises assez souvent. Je leur répond qu’expérimenter le racisme « anti-blanc » a une valeur pédagogique. Je m’explique : je leur pose quelques questions et je leur demande de me répondre.
    — combien de temps, après cet acte « raciste », la frustration a-t-elle duré ? Un quart d’heure, une demi-heure, une heure, quatre heures, une journée, une semaine ? Plus ?
    — Le racisme anti-blanc t’a t-il empêché de trouver un travail, un appartement, une crèche pour tes gamins, d’aller en boîte de nuit ?
    — Le racisme anti-blanc ta-t-il provoqué chez les gens que tu côtoies un phénomène de rejet ?
    Ma réponse est invariable ; « Prend cette expérience comme une leçon, tu as expérimenté pendant quelques heures ce que d’autres vivent pendant toute leur vie, du matin quand ils se lèvent au lendemain matin quand ils se lèvent, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ne te plains pas, ta vie est bien plus confortable que la leur, et ce n’est pas une raison pour les rendre responsables de ce qu’ils vivent, car les responsables ce sont tous ceux qui les traitent ainsi, toi y compris ».
    Les plus intelligents comprennent et changent de comportement.
    Les autres… pour eux il n’y a rien à faire, d’autant plus qu’on leur a fourré leur nez dans leur propre merde.

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