Fournier de Pescay (1771-1833)
François Fournier de Pescay (ou Fournier-Pescay) a déclaré être né le 7 septembre 1771 sur le bateau qui le conduisait à Bordeaux, fils d’Adélaïde Rappau, afro-descendante libre, et de François Pescay, planteur de Saint-Domingue (aujourd’hui république d’Haïti).
Il est le premier Afro-descendant (mais pas le premier Africain) à avoir exercé la médecine et la chirurgie en Europe.
Il serait plutôt né à Saint-Domingue et venu en France en 1786 avec son père et deux de ses frères, Jacques-Philippe et Louis-Georges.
Il étudia à Paris et à Bordeaux.
Engagé, comme ses deux frères, dans les armées de la Révolution, il fut d’abord chirurgien et médecin en 1792 (armées du Nord et de Sambre et Meuse).
Il quitta le service en 1799 pour s’installer à Bruxelles où il exerça, professa et contribua à fonder l’académie de médecine.
En 1806, Fournier de Pescay, du fait de sa notoriété, fut rappelé dans l’armée comme chirurgien des gendarmes d’ordonnance de la garde impériale, un corps d’élite créé en 1806 par Napoléon et réservé aux jeunes gens des familles les plus aristocratiques de l’Ancien régime.
En 1808, il fut détaché au château de Valençay (Indre) comme médecin personnel du prince des Asturies que Napoléon, ayant entrepris de conquérir l’Espagne pour mettre son frère Joseph sur le trône, retenait prisonnier.
Founier resta à Valencay aux côtés du prisonnier jusqu’en 1814, date à laquelle le prince, après la déconfiture des armées de Napoléon en Espagne et l’expulsion de Joseph Bonaparte, accéda au trône d’Espagne sous le nom de Ferdinand VII, gratifiant d’une pension son fidèle médecin.
Pendant son séjour à Valençay, Fournier consacra ses loisirs à la littérature et publia plusieurs ouvrages.
Il fut ensuite nommé secrétaire du conseil de Santé des armées.
Fournier était probablement plus proche du prince prisonnier que de Napoléon, puisque c’est Louis XVIII, et non pas l’empereur, qui le décora de la Légion d’honneur. Il conserva son poste au conseil de Santé jusqu’en 1823, date à laquelle il s’embarqua pour Haïti, occupant les fonctions d’inspecteur général du service de Santé. Il y eut 4 enfants.
Revenu à Paris en 1828, il dut se retirer dans le midi de la France pour des raisons de santé et mourut le 8 juillet 1833 à Pau (registre des décès 1833-1842 vue 35/667).
Son portrait est conservé à Paris, au musée du service de Santé des armées du Val-de-Grâce.
Remerciements au généalogiste Gilles Debien.
Une réaction au sujet de « Fournier de Pescay (1771-1833) »
François Xavier Fournier, Fournier-Pescay, Fournier de Pescay (selon les époques et les circonstances) n’est pas décédé en 1845 mais le 8/07/1833 à Pau (registre des décès 1833-1842 vue 35/667).
Il est un des fils de François Pescay, planteur de St Domingue, et d’Adélaïde Rappau, mulâtresse libre, selon le vocabulaire de l’époque. Il a déclaré être né le 7/09/1771 à Bordeaux lorsqu’il s’est marié à Bruxelles mais il est sans doute né à St Domingue et n’est arrivé en France qu’en 1786 avec son père et deux de ses frères, Jacques Philippe et Louis Georges. Les trois frères sont devenus militaires dans l’armée française au début de la période révolutionnaire, sans doute pour subsister.
Il n’a pas été en 1823 en Haïti avec sa famille : son fils Gustave était décédé et sa fille Eugénie avait épousé le chirurgien Louis-Jacques Bégin (1793-1859). Il a en revanche eu quatre filles à Haïti entre 1823 et 1828.