Emmanuel Zamor (1840-1919)

Emmanuel Zamor (1840-1919)

Emmanuel Zamor ( Manuel-Pierre-Hubert Zamore ) est un peintre afro-français et afro-brésilien né à Salvador de Bahia (Brésil) le 19 mai 1840 .

Il aurait été adopté par des Français : Pierre-Emmanuel Zamor (cuisinier, originaire d’Afrique) et Félicité-Rose Neveu (couturière, native de la Sarthe), dans la paroisse Nossa Senhora da Conçeicào da Praia.

Après 1845, il est en France où il apprend la musique et la peinture. Il serait retourné à Salvador de Bahia de 1860 à 1862. Au cours de son séjour, un incendie aurait détruit sa maison et ses tableaux. Il serait alors rentré en France et aurait fréquenté l’Académie Julian où il aurait rencontré les peintres Cézanne, Renoir, Degas, Pissarro, Sisley et Monet.

Dans des publications datées de 1884 et 1897, il est présenté comme ayant été l’élève des peintres Henri Guilmard et Nicolas Berthon.

En 1868, date du décès de son père adoptif, il habite rue Saint-Pierre-Popincourt (rue Amelot) à Paris. En 1873, il déclarer habiter 94, rue Amelot. Il épouse la plus jeune fille d’un parfumeur de la rue Vivienne, Olympe-Léontine Lecornu, dont il a été le professeur de piano (mariage le 13 Février 1873 à Paris 2ème arrondissement). Ses témoins sont Désiré Guilmard, célèbre éditeur et dessinateur spécialisé dans l’ornement et l’ameublement et Henri Guilmard, artiste peintre.

Emmanuel Zamor avait collaboré (lithographies) à plusieurs ouvrages que Désiré Guilmard avait édités.

Peu après, les Zamor s’installent à Dourdan, rue Grouteau (aujourd’hui rue Raymond-Laubier).

En 1881 (6 février), Olympe Léontine meurt après avoir mis au monde leur fils Antoni Manuel (né le 5 février).

Emmanuel Zamor retourne à Paris (42, rue Amelot ).

Le 11 Mars 1882, il épouse Eugénie Kollmann (modiste) à la mairie du 3ème arrondissement de Paris. Son témoin est Lucien Félix Colin-Lefrancq, artiste-peintre. Ils habitent 171,rue du Temple.

En 1890, ils sont domiciliés à Paris, 15 rue Saint-Gilles. Plus tard, ils habitent une maison à Créteil, Quai du Halage, au bord de la Marne. Eugénie y meurt le 20 décembre 1916. Emmanuel Zamor décède à son tour, le 6 Mars 1919 à Créteil.

Ses toiles – dont de nombreux paysages et natures mortes et quelques portraits – ont été influencées par l’école de Barbizon et les impressionnistes.

Peintre méconnu en France, il a été récemment redécouvert au Brésil où plusieurs expositions lui ont été consacrées, notamment à Sao-Paulo en 1985.

Remerciements à Jean-Marie Fléau.

 

Zamor paysage

Zamor, enfants, musée afro-brésilien de Sao Paulo

 

Une réaction au sujet de « Emmanuel Zamor (1840-1919) »

  1. Pierre Emmanuel Zamor est « né sur la côte d’Afrique près le Congo » en 1810 et était cuisinier, marié à une couturière. Il n’est pas décédé au Brésil, mais beaucoup plus tard (1868) en région parisienne (Pierrefitte sur Seine). L’épouse de Pierre Emmanuel, Félicité Rose Neveu, était décédée en 1857 et a été inhumée dans le carré des indigents au cimetière des Batignolles.
    Ce couple avait eu auparavant , en France, une fille (1837) Julie Florentine Anna dont je ne sais pas ce qu’elle est devenue (vraisemblablement décédée en bas âge).
    Les biographies que l’on trouve sur internet sont pleines d’erreurs.Son père (adoptif ?) n’était ni dessinateur ni martiniquais.
    Les parents d’Emmanuel Zamor appartenaient, semble-t-il, à la domesticité d’une famille bourgeoise qui devait avoir des intérêts au Brésil. Il se pourrait que ce soit en fait le chef de cette famille qui ait fait donner à Emmanuel Zamor une éducation artistique et soit décédé lors du deuxième séjour au Brésil (ceci n’est qu’une hypothèse). A son décès, en 1868, son père était cuisinier chez une veuve, Madame Hevens.

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