Jacques-Nicolas Gobert

Jacques-Nicolas Gobert

Fils d’un riche orfèvre établi en Guadeloupe et lié au milieu esclavagiste, Jacques-Nicolas Gobert est né le 22 mai 1760 à Basse-Terre. Envoyé en France pour faire ses études, il devint officier-ingénieur après avoir été admis en 1780 à l’École royale du génie de Mézières.

En 1793, la Révolution lui valut d’être promu général.

Nommé à l’Armée de Richepance, chargé de rétablir l’esclavage, cet officier d’origine guadeloupéene était tout désigné pour commander le débarquement à Basse-Terre contre Delgrès.

Gobert joua un rôle actif dans la répression féroce qui accompagna le rétablissement de l’esclavage.

Ayant assuré l’intérim après la mort de Richepance, il fut récompensé à son retour en France. Napoléon le nomma général de division et commandant de la Légion d’honneur.

Gobert fut tué d’une balle dans la tête par un résistant espagnol le 17 juillet 1808.

En 1811, son fils, Jacques-Napoléon, fut fait baron de l’Empire – à l’âge de 3 ans ! – et gratifié de 4000 livres de rente.

Le parallèle est intéressant avec le général Dumas et son fils Alexandre qui, orphelin à 3 ans, n’eut que le droit de figurer sur la liste du recensement des nègres et gens de couleur de 1807.

Gobert fils mourut à l’âge de 22 ans, laissant de quoi faire ériger un tombeau pompeux à la mémoire de son père qui existe toujours au père Lachaise. Il légua à l’Académie française de quoi financer un Grand prix Gobert récompensant chaque année depuis 1834 un ouvrage d’histoire.

Ce serait une belle réparation si ce prix était attribué un jour à un auteur relatant les atrocités racistes commises par Gobert et Richepance sur ordre de Napoléon.

 

 

Une réaction au sujet de « Jacques-Nicolas Gobert »

  1. On peut dire tout simplement : Vive l’Espagnol qui lui a fait la peau! Sa bravoure mériterait qu’on offre au moins à un de ses descendants ce fameux prix qui porte le nom de cette ordure.

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